lundi 12 mars 2018

Review : Harbinger Renegade - Le Jugement de Salomon (Bliss Comics)

Prendre un univers en cours de route, c'est loin d'être une chose aisée. J'avais débuté les comics Valiant par la série Faith, comme vous le savez si vous êtes  coutumier de ce blog, et sa présence sur la couverture de  premier tome de Harbinger Renegade m'a fait me précipiter sur cette nouvelle lecture. Ainsi tel un fana de puzzles, je découvre  donc pièce par pièce un monde nouveau qu'il ne tient qu'à moi d'organiser au fil de mes lectures.


La tâche m'en a été grandement facilité car, avant même de débuter l'histoire, un prologue m'a présenté les origines des Renégats. Ce groupe dissident de la Fondation Harbinger, multinationale dirigée d'une main de fer par Toyo Harada a lutté contre le PDG mégalomane décidé à utiliser les pouvoirs des psiotiques pour sauver le monde de lui-même en le plaçant sous sa coupe. Cette introduction de trois pages m'a présenté ce petit groupe de héros malgré eux, leurs victoires et leurs pertes.


C'est ainsi armé d'un savoir tout neuf que j'ai pu apprécier le scénario de Rafer Roberts. Séparés depuis six mois par leurs aventures précédentes, les Renégats vont être obligés de faire à nouveau équipe pour empêcher Alex Salomon, un disciple d'Harada, et son groupe baptisé le Consortium de s'emparer de jeunes psiotiques potentiels et d'essayer de déclencher leurs pouvoirs. En effet, le Consortium ne recule devant rien pour parvenir à ses fins et leurs techniques d'activation des capacités latentes de jeunes adolescents restent pour le moins... hasardeuses.


C'est donc à la renaissance d'un groupe brisé que nous assistons dans Le Jugement de Salomon. Bien que Faith est @X le hacker soient restés en activité, les autres membres de l'équipe ont rangé les armes. Kris Hathaway la révolutionnaire est en liberté surveillée et tente de mener une vie rangée avec sa petite amie. Le colossal Torque est devenu le protagoniste principal d'une émission de télé-réalité. Quant au fondateur de l'équipe, Peter Stanchek, alias Sting, il a fui dans l'espace pour régler certains problèmes d'addiction. 


J'ai souvent entendu dire "Valiant a tout repompé aux autres maisons d'éditions" et j'avoue que le principe même de la série peut faire penser à certains titres comme X-Men ou Gen13 dans ce côté lutte pour l'acceptation. Pourtant, j'ai trouvé dans Harbinger Renegade une fraîcheur et une originalité que je n'avais pas ressenti depuis un moment. Les relations entre les personnages sont bien plus profondes que dans Gen13 par exemple, chaque Renégats a son caractère, ses failles et ses aspirations. Étonnamment, c'est sans doute le personnage de Faith - elle qui m'avait amené vers cette série - qui est le moins développé. Une tout petit point noir quand on sait que la belle Zephyr a une carrière solo bien remplie.


Les planches des 4 épisodes présents dans l'album alternent entre des prologues dessinés par Juan José Ryp et une trame plus "actuelle" laissée aux bons sois de Darick Robertson. L'artiste derrière Transmetropolitan et The Boys prend toujours autant de plaisir à mettre en scène la violence, certes moins présente et moins "trash" que dans ses oeuvres les plus connues, que la lutte des psiotiques entrainent.

En conclusion, je ne vous cacherais pas que prendre un univers en route est une tâche compliquée et que certains passages de ce Harbinger Renegade m'ont donné l'impression de manquer de background. Pourtant, une écriture intelligente comme une recette de vieille soupe avec un goût nouveau m'a véritablement donné envie d'ajouter de nouvelles pièces au puzzle Valiant... Avec l'intégrale Harbinger sans doute ? J'en brûle d'envie en tous cas.

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