mardi 7 février 2017

Review : Wraithborn - Renaissance (Glénat Comics)

Après les sorties de deux tomes de Lady Mechanika chez le même éditeur, voici venir la nouvelle série du père de l'aventurière steampunk : Wraithborn ! Pas d'Angleterre victorienne fonctionnant à la vapeur ici, mais un conte épique et urbain mêlant démons, sociétés ancestrales et adolescente innocente.


Mélanie Moore est cette jeune innocente. Lycéenne aussi douée timide et discrète, elle vit sa petite vie sans faire de vagues entre les cours et un père dont elle prend grand soin dans l'attente d'une marque d'attention, même maladroite. Hélas, ces vagues viendront la chercher un soir alors qu'elle est allée déposer des fleurs sur la tombe de sa mère.
Sous la forme d'un gros guerrier en armure

Elle fera la rencontre d'un guerrier à l'agonie qui lui fera don du pouvoir de repousser les démons avant de rendre son dernier souffle. Désormais la cible de créatures plus maléfiques les unes que les autres, au service de la terrible Brijit, Mélanie n'aura pour seuls alliés que Zoé, une camarade de classe aux dons médiumniques hérités de sa grand-mère - et Valin, le guerrier de l'ordre des Immortels qui était destiné à recevoir le pouvoir du Wraithborn.


Comment vous dire ? A une époque, je dévorais absolument tout en comics, le bon comme le moins bon. Comme un junkie en manque, il me fallait ma dose et j'essayais de me la procurer par tous les moyens. Manque de pot, c'étaient les années 90 et mes dealers les moins scrupuleux m'ont refilé tout et n'importe quoi, y compris pas mal de comics Top Cow.


Wraithborn c'est Witchblade l'héroïne badass en moins. Le scénario, le bestiaire, les costumes... Tout ici fait penser à du Marc Silvestri. De la société secrète au pouvoir mystique qu'elle garde jalousement en passant par des entités démoniaques filiformes ou musculeuses, j'ai eu l'impression de relire de vieux kiosques de chez Semic tout en regrettant que Mélanie n'ait pas la carrure d'une Sara Pezzini.


L'ouvrage essaie pourtant de faire preuve d'originalité en faisant de son héroïne une coincée à la Peter Parker (ce qui est étonnant vu son physique plutôt avenant, je ne comprenais pas qu'elle soit une paria dans son école) et en proposant une galerie d'antagonistes issue du folklore vaudou. Hélas, rien n'y a fait.


Pas même le coup de crayon d'un Joe Benitez habitué aux protagonistes féminines qui nous présente tour à tour la frêle Mélanie et la plantureuse Kiara. Incidemment, le seul personnage masculin important de l'intrigue - Valin - parait bien fade et ressemble à beaucoup trop d'autres héros ténébreux et maussades qu'on a pu croiser dans les productions Image ou Top Cow de la grande époque.


En résumé, Wraithborn reste pour moi une petite déception de la part d'un artiste dont j'attendais qu'il confirme les louanges que j'avais pu lui décerner à la découverte de Lady Mechanika. Un album dispensable, surtout pour celles et ceux qui attendent d'être surpris par un comics.





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