dimanche 31 mars 2013
mercredi 27 mars 2013
Review : Death - La Vie n'a pas de Prix (DC Vertigo)
Il était une fois un blog BD qui avait une mission : vous parler de séries courtes et cools. Son rédacteur s'était juré sur la tombe de ses parents qu'il mènerait une croisade sans fin contre le crime.... qu'il vous éviterait des années de continuité et des suites à ne savoir qu'en faire. Malheureusement, sa passion dévorante pour les comics lui a quelque peu fait perdre cette note d'intention de vue et il a souvent négligé le côté "court" au profit du côté "cool". N'ayez crainte sidekicks néophytes car cet article va vous rappeler la raison première pour laquelle vous êtes ici.
Joséphine Ange Gardien : Parfait exemple de série "courte" |
Les brocantes et marchés aux puces sont des lieux surprenants. Un monde à part avec ses codes, ses us et ses coutumes. Le brocanteur aguerri peut y trouver son bonheur, le clou d'une collection, l'aboutissement d'une quête menée depuis des années ou tout simplement une bonne affaire. C'est ce qu'il m'est arrivé pas plus tard que le week-end dernier lorsque je découvris entre deux magazines un album qui - s'il n'est pas d'une rareté extrême - n'a pas connu des rééditions ces dernières années.
Je tire mon chapeau à tous les brocanteurs |
Death : La Vie n'a pas de Prix (ou Death : the High Cost of Living) est une mini-série en trois épisodes publiée par la branche Vertigo de DC (tout comme Watchmen ou Hellblazer, ce qui suffit à vous indiquer à quel point il faut kiffer cette branche) en 1993. Le scénario est l'oeuvre du génialissime Neil Gaiman (auteur de comics à succès et romancier complètement énorme) et se veut un spin-off de sa série Sandman (également publiée sous le label Vertigo). Les dessins sont de Chris Bachalo (qui officie ces jours-ci du côté de Marvel, notamment sur Uncanny X-Men) aidé de Mark Buckingham. Maintenant que les présentations sont faites, accrochez vos ceintures pour un conte moderne, une fable sur la vie et la mort.
Sexton Furnival est un adolescent qui, comme beaucoup de ses congénères, pense beaucoup à la mort. Non pas qu'il soit dépressif ou qu'il soit particulièrement excité à l'idée de se trancher les veines, le jeune homme a juste l'intime conviction que la vie ne vaut pas d'être vécue. Il ne croule pas sous les amis et pour lui l'amour n'existe pas. Perdu dans ses réflexions philosophiques, il rencontre la jeune Didi, adolescente excentrique dont la famille est morte et qui prétend être la Mort.
Car oui, comme Rencontre avec Joe Black nous l'avait appris, la Mort peut prendre des vacances de temps en temps. Ici, c'est tous les 100 ans que La Faucheuse descend pour une journée parmi les êtres qu'elle acceuille le reste du temps dans son étreinte glacée. Sommée par une sorcière de lui retrouver son coeur perdu, Didi entraine alors Sexton dans un périple nocturne à travers New York au cours duquel menaces et épiphanies les guetteront à chaque pas.
Et des questions existentielles aussi... |
Et oui, pas de super-héros ni de violence exacerbé dans cet album. Juste un adolescent mal dans sa peau qui ne peut s'empêcher d'être attiré par celle qu'il recherchait depuis si longtemps : La Mort. Une poésie se dégage des conversations entre les deux protagonistes sans jamais tomber dans une morbidité dans laquelle il eut été facile de se complaire. Les planches sont colorées et les personnages attachants même lorsqu'ils ne sont que des seconds rôles, voir même des figurants !
Et oui, j'avais pas fait la blague du chapeau sans une bonne raison |
Et c'est pour moi la force des oeuvres de Neil Gaiman. Pour ceux qui auraient lu Neverwhere ou encore American Gods (dans lequel Didi fait une apparition à ce propos), ils sauront que l'homme est un conteur. On ne se reconnait pas forcement dans ses personnages, mais on sait au fond de nous-mêmes qu'on réagirait exactement comme Sexton, partagé entre l'attirance qu'il ressent pour cette petite gothique frappadingue et la conviction qu'elle est sévérement ravagée du bulbe et qu'il faut s'en éloigner. Du coup, toutes les remarques de la jeune fille lui vont droit au coeur et le ramène à sa condition de mec bien qui préfère se dire que la vie est nulle plutôt que de la prendre à bras le corps (sa vie hein... pas La Mort) pour en faire quelque chose digne d'être vécue.
Je concluerais bien cette article en vous disant pour quelle somme dérisoire j'ai obtenu ce magnifique album, mais comme la Vie du titre, les bons comics n'ont pas de prix.
dimanche 17 mars 2013
Review : Mass Effect - Redemption
(Je ne pensais pas chroniquer un nouveau comics Mass Effect si vite...alors pardonnez-moi si les blagues ne sont pas à la hauteur cette fois-ci).
Comment un troisième tome peut il sortir aussi vite alors qu'on avait attendu pas loin d'un an entre les sorties de "Evolution" et "Invasion" ? Tout simplement avec un changement d'éditeur ! Alors que les deux premiers albums étaient sortis chez Delcourt, celui-ci est publié dans la ligne "Fusion" de Panini Comics. Changement ponctuel ou durable ? Mes meilleurs espions galariens sont sur le coup.
Les habitués du blog et des émissions savent ce que j'ai toujours reproché aux adaptations du jeu vidéo de Bioware en bandes dessinées : elles sont réservées aux fans hardcore de la série ! Ce troisième album n'échappe pas à la règle mais a au moins le mérite de faire intervenir des personnages jouables de Mass Effect 1 et 2, notamment son héroïne : le docteur-archéologue-biotique-asari-informatrice-bi curieuse Liara T'Soni !
Située entre l'intro et le début de Mass Effect 2 (nan c'est pas la même chose), l'intrigue est centrée sur la recherche menée par Liara pour retrouver la dépouille du Commandant Sheppard. Sa quête la mènera à négocier avec Cerberus, l'Homme Trouble et donne plus de background au DLC de Mass Effect 2 : Le Courtier de l'Ombre. Sa rencontre avec Feron, sa haine du Courtier et son envie de les retrouver tous deux apparaissent moins "factice" que dans l'add-on du jeu.
Miranda Lawson : la seule femme avec qui j'ai couché deux fois.... dans Mass Effect |
Dans le domaine des "petits nouveaux au casting" : Feron débarque après son apparition prétexte dans ME2 et on découvre enfin ce personnage et ses motivations. Toutefois, la palme du charisme revient à Tazzik, le tueur-homme de main du Courtier de l'Ombre qui nous montre que les Galariens peuvent vraiment avoir l'air badass !
Il a pas une gueule de porte-bonheur |
Oui, je continue à dire "Galariens"... tout comme je continuerais à dire "Butariens". Les petits soucis de traduction que j'avais notés dans "Invasion" se retrouvent dans "Rédemption", mais ça commence à ne plus avoir vraiment d'importance. Par contre, petit point négatif : les références aux Récolteurs qui sont deviennent les Collecteurs dans une seule et unique bulle... Je sais que je pinaille, mais le fan de comics, de Mass Effect et diplômé en traduction que je suis se devait de la noter.
Essai de traduction foireuse : "Attention Fernand, nous sommes poursuivis par des chasseurs de Cerbère" |
Et pour finir sur une note plus sympathique : j'ai seulement compris avec ce tome pourquoi les comics proposaient toujours des histoires sur des persos secondaires et jamais sur le Commandant Sheppard : IL/ELLE N'A PAS DE VISAGE ! Bah oui, dans la bd, deux mercenaires discutent en regardant les restes de Sheppard et l'un d'eux dit "Il en reste si peu, on sait même pas si c'est un homme ou une femme !". Tout l'album est adressé de la série, mais là... on atteint quelque chose d'autre : tous les joueurs ont eu leur version de Sheppard (et je suppose que beaucoup d'entre vous lui ont claqué une moustache-guidon parce que c'est cool) et on peut se projeter dans la page en se disant "Bah oui, c'est MON Sheppard qui est dans ce cercueil !"
L'essence du perso de Sheppard, c'est la moustache guidon Tout les Sheppard-lovers du monde s'accordent à le dire |
"Plus ça change plus c'est la même chose" dit un vieux dicton... Les comics Mass Effect se suivent et ne se ressemblent pas, mais je me sens incapable de les conseiller à des noobs de l'univers concilien. A reserver aux fans - hardcores ou pas - en définitive.
jeudi 14 mars 2013
VO-Day: The Crow - Skinning the Wolves (IDW Publishing)
Il y a longtemps, les gens croyaient que quand quelqu’un meurt, un corbeau emporte son âme jusqu’au pays des morts. Mais il arrive parfois quand des choses trop horribles se soient passées que l’âme emporte avec elle une immense tristesse et qu’elle ne puisse pas trouver le repos et quelque fois, mais seulement quelque fois, le corbeau peut faire revenir cette âme pour que le bien reprenne son droit sur le mal.
Admettons-le... la plupart d'entre nous connaissent surtout The Crow pour ses adaptations cinématographiques allant du pure génie (The Crow d'Alex Proyas avec le regretté Brandon Lee) au nanar cosmique pas poétique pour un rond (euh... les autres ?). Qu'en est-il du comics ?
James O'Barr a scénarisé plusieurs séries qui, si elles mettent en scène de nouveaux personnages à chaque fois, fonctionnent sur un schéma similaire : la quête de vengeance d'un mort ramené à la vie par le pouvoir du Corbeau qui va traquer ses bourreaux. C'est cette continuité dans la différence qui fait la force de l'oeuvre.
Publié en fin d'année 2012 chez IDW, The Crow - Skinning the Wolves tranche sur les séries précédentes sur plusieurs points :
- Le style graphique : les dessins de Jim Terry donnent une esthétique plus "comics" et moins "roman graphique" à la série. Tantôt "cartoony", tantôt sombre... les puristes crieront peut-être à la dénaturalisation de l'oeuvre, tandis que les néophytes y trouveront peut être leur compte et commenceront à se tourner vers les autres séries.
- Le cadre est innovant. L'histoire se situe dans un camp de concentration nazi en pleine deuxième guerre mondiale (je précise parce que tout le monde sait que dans les comics, on peut trouver des nazis à n'importe quelle époque). Un homme fou descend du wagon où s'étaient entassées plusieurs dizaines de Juifs et attaque plusieurs gardes avant d'être abbattu par les soldats allemands. Mais est-il vraiment mort ou l'était-il déjà depuis plusieurs années ?
La vengeance de cet ancien interné ramené à la vie par le Corbeau va alors s'exercer sur ses tortionnaires nazis avec une violence exarcerbée. Là où d'autres opus du revenant vengeur laissaient une impression de mélancolie poétique, ici c'est la rage qui prédomine l'action.
Que dis-je "l'action" ? L'histoire en elle-même ! Cette dernière reste minimaliste, ne nommant jamais ses protagonistes et retraçant le drame de son héros dans de très courts flash-backs dans des cases en noir et blanc qui arrivent à se démarquer du récit aux teintes grisâtres.
En conclusion, une mini-série dense qui de par son graphisme et sa courte vie (trois épisodes) devraient attirer de nouveaux lecteurs, plus habitués au comics traditionel, vers l'univers vengeur de James O'Barr.
See you soon sidekicks !
dimanche 3 mars 2013
En mode "Super Castor" : X-Men : Days of Future Past
A l'heure où le monde des fans français de comics est secoué par la révélation de la présence d'Omar Sy dans le prochain opus de la saga X-Men au cinéma. Fun en Bulle a décidé de vous faire un rapide résumé de l'arc narratif dont ce nouveau film tire son sous-titre : Days of Future Past.
Dixième fois que je sors la blague, mais j'espère qu'Omar sera Unus l'Intouchable |
Remontons à l'année 1981. Les X-Men viennent d'enterrer Jean Grey/Phénix pour la première fois, Cyclope quitte l'équipe et Wolverine change de costume. Comment passionner le lecteur qui vient de se prendre coup sur coup des sagas astronomiques et cosmiques ? Avec des sagas temporelles bien sûr !
Dans un futur apocalyptique où les Etats-Unis sont sous l'emprise des terribles Sentinelles (des robots chasseurs de mutants) et où une majeure partie des super-héros et super-vilains ont été exterminés ou emprisonnés dans des camps, les derniers membres des X-Men (Wolverine, Tornade, Colossus, Magneto, Kitty Pryde, Rachel Sumers et Franklin Richards) décident que le seul moyen de sauver le monde et de remonter dans le temps pour empêcher l'événement qui a provoqué l'avénement de cette ère de ténèbres : la création de Skynet... l'assassinat du Sénateur Kelly par la Confrérie des Mauvais Mutants de Mystique. Oui... Le Sénateur Kelly... le mec que la Confrérie tue dans le premier film X-Men...
Ouais... ce mec là ! |
Ouais... il a été tué par ce mecs là ! |
L'histoire se déroule en parallèle entre le "présent" - où une Kitty Pryde agée prend possession de son alter-ego plus jeune pour prévenir les X-Men de la catastrophe à venir - et le "futur" où les derniers X-Men tentent un dernier assaut contre la place forte des Sentinelles.
Et c'est cette partie futuriste qui a plu aux lecteurs. Voir nos héros se faire zigouiller les uns après les autres dans une tentative désespérée de changer l'univers. Désespérée, car l'univers Marvel a une loi immuable concernant les voyages dans le temps : on ne peut pas modifier le passé de son propre monde, on peut juste créer un univers alternatif. Pas de bol pour nos X-Men, mais avouez qu'on évite quand même un paquet de paradoxes temporelles et que c'est pas plus mal parce que ces choses peuvent détruire l'univers !
Hypothèse la plus pessimiste, je vous l'accorde... |
Days of Future Past n'était peut-être à la base qu'un arc de deux épisodes mais a longtemps eu des répercussions dans les séries mutantes. Rachel Summers, la fille alternative de Cylope et Jean Grey a fini par rejoindre l'univers Marvel "officiel" et fait toujours partie des X-Men. Le Wolverine aux tempes grisonnantes du futur a fait son apparition dans quelques épisodes des Exilés et c'est aussi de cette ligne temporelle que viennent les terribles Nemrods qui ont fait suer les mutants dans "Second Coming".
Tu possèdes une règle et une équerre ? Alors toi aussi, tu sais dessiner Nemrod |
Qu'attendre de l'adaptation cinématographique ? A vrai dire, pas grand chose... car adapter cette saga telle quelle serait comme si on faisait un film à partir de la dixième ligne de cet article : incompréhensible si on a pas une vue d'ensemble. La présence au casting de James MacAvoy/Patrick Stewart et Michael Fassbender/Ian MacKellen au générique laisse présager que le métrage nous proposera effectivement du voyage dans le temps, mais il est encore impossible de savoir ce qui nous attend effectivement.
Est ce que remonter le temps pour coucher avec soi-même dans le passé, c'est gay ou c'est comme de la masturbation ? |
Il ne nous reste plus qu'à l'apprendre dans un jour futur... ou peut-être même un jour passé !
Have faith les Sidekicks !
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